samedi 7 août 2010

Le message de Simone Weil

J'ai repris en mains hier soir ce livre étonnant que je relis de loin en loin, La Pesanteur et la Grâce de la philosophe Simone Weil. Cette femme juive morte en 1943 (il ne s'agit pas de la ministre française...), d'abord militante gauchiste, s'était fortement approchée de la foi chrétienne lors d'une expérience mystique fondamentale. Parmi les textes qu'elle a laissés après sa disparition prématurée, La Pesanteur et la Grâce reste un chef-d'oeuvre absolu. Sous le titre "Celui qu'il faut aimer est absent", elle rassemble dans un chapitre quelques pensées remarquables sur la présence/absence de Dieu. Je retranscris ceci, qui m'a aidé ces dernier jours à accompagner dans nos paroisses des deuils difficiles (décès de jeunes, de personnes ayant été très diminuées par la maladie) :
"Le caractère irréductible de la souffrance qui fait qu'on ne peut pas ne pas en avoir horreur au moment où on la subit a pour destination d'arrêter la volonté, comme l'absurdité arrête l'intelligence, comme l'absence arrête l'amour, afin qu'arrivé au bout des facultés humaines l'homme tende les bras, s'arrête, regarde et attende." (S. WEIL, La Pesanteur et la Grâce, Plon, 5e éd., 1948, p. 130)

Comme cela nous aide à ne pas manipuler Dieu à toutes sortes de fins...

Par ailleurs - dans un registre bien différent - je suis heureux de communiquer aux lecteurs de ce blog l'adresse du nouveau site web du doyenné d'Enghien :

http://www.doyennedenghien.be/

Bonne promenade sur ces pages toutes neuves!

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