lundi 5 novembre 2012

Dieu, une histoire dépassée?

Régulièrement, certaines personnes réputées éclairées, intelligentes ou savantes, m'abordent avec une certaine condescendance : "Nous vous aimons beaucoup, mais inutile de vous dire qu'avec la formation que nous avons, pour nous, Dieu est une histoire terminée depuis longtemps, n'est-ce pas, on ne peut pas être sérieusement scientifique et continuer dans l'affirmation de ces niaiseries. Pardonnez-moi d'être sincère..." Etc., etc., vous voyez le genre.
J'accueille évidemment tout cela avec un large sourire compréhensif.
Mais je m'étonne tout de même intérieurement de leur - mettons, pour être gentil - minceur d'esprit...
Et je voudrais réajuster ici, en deux mots, mon habit de théologien, pour parler de l'hypothèse même de Dieu.
Un exemple, mais qui suffira  : les Droits de l'Homme, tout le monde en convient, c'est bien, cela assure la dignité de l'homme et on s'y réfère à qui mieux mieux dans les législations civiles.
Question : est-ce la déclaration des Droits de l'Homme (1948, pour rappel) qui assure la dignité de l'homme, ou est-ce la dignité de l'homme qui a produit la susdite Déclaration?
A cette question, c'est évidemment la seconde réponse qui est la bonne : la dignité de l'homme n'est pas fondée sur un consensus historiquement daté, et heureusement.
Nous dirons : la dignité précède la déclaration de la dignité.
Nous le dirons parce que nous l'espérons : sans quoi cette dignité pourrait être remise en cause par une déclaration consensuelle contraire.
Dès lors subsiste la question : comment et où se fonde cette dignité, spécifique à l'homme, et qui ne serait pas le produit d'un consensus momentané?
Réponse évidente, si l'on réfléchit un tout petit peu : dans une transcendance de l'être humain, quelque chose qui dépasse l'homme et qui le fonde.
Dont acte.
On argumente?

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