lundi 21 octobre 2013

Nos rencontres de prêtres...

Journée passée aujourd'hui, à Tournai, de 9h30 à 17h00 (et je ne suis rentré qu'après 18h30, il fallait tout de même faire des courses...) des "doyens du diocèse", ou plus précisément, comme on dit maintenant, des "responsables des unités pastorales" (quand on ne dit pas les RUP... "Qu'est-ce que vous faites dans la vie? Je suis RUP! Ah le beau métier! Si l'on pouvait un jour arracher de nos vocabulaires ces abréviations consternantes de bêtise!) Nous en avons eu notre compte, des abréviations, précisément, puisque l'après-midi était consacré à un passage en revue des structures régissant les rapports entre ASBL paroissiales et PO d'écoles subventionnées libres catholiques. Evidemment, tout cela est très utile et il faut que nous soyons bien au courant des politiques financières de la Fédération Wallonie-Bruxelles, des actes de propriété et des conventions dans les baux de cession, des droits des contractants, des conditions de reprise et d'emprunts, etc., etc.  Et je suis le premier à dire que nous ne devons pas ignorer cette législation complexe, nous les prêtres qui sommes les premiers responsables du patrimoine paroissial, notamment de celui qui est cédé à des écoles. Et je dois dire que les représentants de l'Enseignement ont fait tout leur possible pour tenir éveillés une cinquantaine de prêtres qui sortaient de déjeuner.
L'avant-midi, elle, était consacrée au catéchuménat et à ses enjeux pastoraux, liturgiques, et finalement humains : comment accueillir et accompagner toutes les demandes des personnes qui veulent fréquenter l'Eglise? Comment les respecter? Comment leur proposer une entrée dans la foi, si elles le veulent? Quel rôle les étapes rituelles prennent-elles là-dedans? Et ainsi de suite, la question est infinie.
Et d'autres objets, nombreux, trop nombreux pour une seule journée : par exemple, le projet des réformes de subvention des cultes   par la Région Wallonne, et ce qu'il suscite comme divergences de points de vue parmi les Parlementaires (même de la majorité) : indépendamment de questions relevant de modes immédiats de financement (évidemment, d'abord, de financement  des Fabriques d'églises), c'est la présence même de l'Eglise dans la société actuelle, une présence qu'il faut savoir et accepter minoritaire en nombre, mais peut-être pas dépourvue de signification, oui, c'est cette présence-là dont la question est posée. Pour le présent et pour l'avenir.

Je vais résumer en une formule  : ces journées sont fatigantes. Elles brassent trop de choses en trop peu de temps. Et puis je vais vous dire : le cul sur une chaise sept heures de suite, j'ai l'impression d'avoir passé l'âge et je finis par avoir mal aux fesses. Mais je sais que ces rencontres sont nécessaires, indispensables même, et pour alléger le tout, il y a la joie - la vraie joie, que peut-être les chrétiens ne soupçonnent pas assez - qu'ont les prêtres à se revoir, à se parler, à manger ensemble (évidemment), à prier et célébrer ensemble. Et, ne vous étonnez pas de ce dernier mot, mais s'il vous plaît mettez-le aussi en œuvre dans vos vies  : à rire ensemble!

Et si cela vous amuse, vous pouvez voir une photo de cette rencontre, car traditionnellement on prend chaque année une photo des doyens du diocèse au jour de leur rencontre, histoire de constater combien ils vieillissent, sur le site web du diocèse, www.diocese-tournai.be ...

J'ajoute que je dois remettre ça mercredi, à Mouscron: rencontre, cette fois, des doyens dits "principaux" dont j'ai la grâce et l'honneur de faire partie - nous ne serons plus que sept, mais probablement reparlerons des mêmes choses, en espérant les approfondir... Courage!

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