samedi 15 novembre 2014

Le pape François, quatrième "puissance" mondiale?

Pour la deuxième fois, le magazine américain Forbes vient de placer le pape François en quatrième position dans sa liste des septante-deux personnes "les plus puissantes du monde". Après, dans l'ordre : Vladimir Poutine, Barack Obama, Xi Jinping,  et avant Angela Merkel. Les critères réputés "objectifs" retenus sont : la population couverte par l'influence (pour le pape : plus d'un milliard trois cent millions de personnes dépendent directement de lui); le champ concerné (pour le pape : la religion catholique); le mode d'exercice (pour le pape : Chef d'Etat souverain - minuscule mais présent sur la scène internationale -  et surtout présence charismatique et médiatique); les ressources financières (pour le pape : on ne sait pas au juste, mais c'est important - et il semble que le pape lui-même travaille à la clarification et à l'assainissement de ces finances.)

Ce classement me laisse songeur.

Toute puissance sociologique, aux yeux de l'Evangile de Jésus, doit être d'abord accueillie - et on peut se réjouir qu'elle existe, pour le pape, si elle sert au bien des peuples de la terre. On sait par exemple que les réseaux d'influence de la diplomatie vaticane sont remarquables et peuvent contribuer, secrètement et efficacement, à pacifier des conflits dans le monde. Mais l'Evangile nous apprend aussi que toute puissance, pour être fidèle au dessein de Dieu sur l'humanité, doit être convertie en service et en amour, en don de soi et en générosité. "Compter" sur l'échiquier mondial, sinon, serait suspect.

Je regarde le pape François. Tout ce que je sais de lui, de ce qu'il dit et de ce qu'il fait, me semble vraiment aller dans le sens de l'Evangile, dans le sens de cette transmutation du pouvoir en service.

Du coup, ce "classement", un peu futile somme toute, a de quoi, ce soir, me rassurer...

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