mercredi 18 février 2015

Mercredi des Cendres

Il était difficile, ce matin, malgré les louables efforts des enfants de chœur qui versaient de l'eau sur mes mains, de débarrasser mes doigts des poussières de cendres qui les salissaient. C'est que j'avais imposé ces cendres à une longue litanie de fidèles, et que ça marque bien le pouce... C'est la saleté de nos misères, de nos péchés, de nos morts présentes et à venir, c'est la crasse du monde et des hommes, qui souillent ainsi nos fronts en y traçant très justement la Croix du Seigneur - elle rassemble aussi tout cela en elle. La Croix des hommes, la Croix du monde, que le Christ a portée, nous en sommes à jamais marqués.
Une seule eau nous en  lave vraiment : celle du baptême.
Le baptême est non seulement au terme, mais d'abord à l'origine de la période quadragésimale. Reprendre conscience du baptême, accompagner des catéchumènes, c'est toute la portée de ce temps béni.
Et justement, de retour à la sacristie, j'apprends par le secrétariat qu'aujourd'hui un catéchumène adulte - un jeune d'une bonne vingtaine d'années - qu'on pensait "perdu de vue",  a repris contact avec la paroisse, et demande encore à être baptisé. Ah! Ces clins d'œil!

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