mardi 10 octobre 2017

Au 9 octobre, le céphalophore...

Hier 9 octobre, et particulièrement à Paris, on fêtait Saint Denis, réputé avoir été le premier évêque de Lutèce au IIIème siècle. Martyrisé à Montmartre ("le mont des martyrs", justement) il aurait été décapité et se serait relevé, tête sous le bras, pour marcher ainsi par la "Rue des Martyrs" jusqu'à l'actuelle... "Saint-Denis", dans la banlieue nord de la capitale française.
C'est donc un saint "céphalophore" ("porteur de tête" - et non, comme me l'avait suggéré un jour un étudiant distrait dans ses étymologies, "céphalopode", ce qui eût signifié qu'il aurait pris ses pieds pour sa tête ou l'inverse, comme les escargots, qui sont céphalopodes...)
Légende, légende?
Oui, bien entendu, mais légende qui, comme toutes les légendes, signifie quelque chose.
Saint Denis, c'est l'Eglise, toujours témoin, toujours "martyre", donc, et c'est l'Eglise tête et corps, évêque et assemblée. C'est l'évêque qui porte l'Eglise, car il succède aux Apôtres et assure ainsi la continuité du corps ecclésial avec la personne même de Jésus et de ceux qu'il a choisis comme envoyés. Sans l'évêque, il n'y aurait pas d'Eglise.
Mais l'évêque n'est rien sans l'assemblée : quelquefois, c'est le corps qui porte la tête et qui avance ainsi pour rendre son témoignage.
On ne saurait  détacher l'un de l'autre : n'essayez pas de disjoindre la tête et le corps!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire